Nous ne mettrons pas beaucoup de temps à trouver un lièvre puisque Kendrick nous sonne une vue après une dizaine de minutes d'un bon lièvre se dérobant devant la meute.
Les beagles sont gentiment mis à la voie, mais quelques un prennent le contre très bizarement.
La meute est alors remise dans le droit et empaume la voie assez lentement.
Les vieilles chiennes nous démontrent ici toutes leur utilité, car avec cette voie de dégel et ce petit vent de Nord Est la voie est légère et bien déportée.
Notre lièvre prend alors un grand parti, les chiens ont beaucoup de mal à maintenir et les veneurs sont constaments obligés de les appuyer.
Malgré cela nous maintenons notre lièvre 40 minutes et de très bonnes vues sont sonnées.
Rodolphe aperçoit notre lièvre qui après s'être fait chasser en forlongé, se tape à 20 mètres de la route de Juvigny.
La meute étant en défaut, nous décidons de gagner du temps et de relancer notre animal à vue.
Les beagles sont amenés au capucin qui repart de plus belle, la meute le serrant de près.
L'animal se dirige vers Emeric et Clément placé de façon à bien voir la chasse. Notre lièvre fonce littéralement dans les pied d'Emeric à ce moment immobile pour ne pas le stresser.
Malheureusement seul Mustard, Nickelby, Nimble et Paradise arrivent à lui, perdent la voie, balancent et reviennent au Maître d'équipage quelques centaines de mètres en retard.
Les chiens sont alors repris et remis à la voie, alors que Clément non loin de là voit notre lièvre se taper à 5 mètres de lui.
Il n'ose bouger attendant les beagles, qui dans les labours, n'arrivent pas à reprendre la voie.
Nous tirons cette fois ci la meute et voyant au loin notre animal de chasse, nous tentons de couper une boucle pour rattraper le temps perdu dans les labours.
Les beagles reprennent mollement et quelques lièvres jaillissent de tous les côtés.
Une confusion s'installe et les chiens ne décrochant pas nous décidons de leur faire confiance.
Jean Eudes Clément et Emeric reprennent alors la meute pendant que le maître d'équipage fait les grands devants pour tenter de juger l'animal que les chiens ont trié.
A fortiori, il s'agit de l'animal de chasse. Il avance lentement, s'arrête souvent pour écouter la meute et il paraît bien crotté.
Les beagles arrivent très lentement et beaucoup décrochent donnant beaucoup de fil à retordre aux 3 veneurs qui sont aux chiens.
Notre Capucin est vu sauter un goudron deux fois de suite et filer dans un colza.
La meute arrivent au colza et la voie s'améliore, la cadence accélère, l'animal sort du colza, saute la route de Juvigny, entre dans les pâtures de la ferme, saute le chemin menant à la ferme sans être vu et entre dans un semi de blé, juste derrière la ferme où les beagles tomberont en défaut.
Nous ne relancerons jamais malgré avoir bien fermé notre défaut.
Nous apprendrons en rentrant que Dilemma est morte éventrée au chenil.
Merci à Emeric, Clément, et Rodophe de m'avoir aidé ce soir au chenil.
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